reveries-erotiques

Seniha reflechit, comment la dompter
Aux regard de Soraya sur elle lancé
Elle sait qu'il lui sera difficile de la maitriser
Plus d'autres solutions que de devoir ruser
 
Seniha s'approche de Soraya
Le sourire aux levres, elle lui chuchote tout bas
"Si tu veux d'ici partir, écoutes moi
Je connais le moyen de repartir chez toi"
 
Soraya intriguée la questionne du regard
Séniha lui sourit et dit "je te dirai plus tard"
"Maintenant suis moi, on nous surveille ici
Allons au hammam nous y serons des regards à l'abri" 

Séniha passe devant, Soraya la suit le coeur battant
S'evader du palais, retrouver sa famille et ses amies
Comment pourrait elle sortir d'ici ?
Seniha marche vite, Soraya la suit en courant
 
Trois marches descendues, une porte franchi
Une fois dans le hamman on n'entend plus un bruit
Seniha s'approche d'un mur et appuie sur une pierre
Un craquement se faire entendre du fin fond de la terre... 

La pierre dans le mur en un instant bascule
Une ouverture apparait, Soraya devant ce miracle de deux pas recule
Séniha lui prend le bras et la pousse en avant
Soraya franchit la porte le coeur batant
 
Séniha alors prononce ses mots lentement
'Marches droit devant toi prudemment'
'Au bout du tunnel, une sortie dans un Oasis tu trouvera
Là avec tes bijoux, un chameau et la liberté tu achetera'
 
Soraya écoute et ne bouge pas
En elle, resonnent les mots de Séniha
A quelques pas de là, sa liberté est à portée de mains
Trois nuits de chameau et elle revera sa mère enfin
 
Mais un éclair dans sa tête tonne
S'il est si facile de partir, pourquoi à ce jour personne
N'a osé se lancer et reprendre sa liberté
Parmis toutes les femmes délaissées du gynécée.
 
Elle tourne alors son visage vers Séniha
Elle la regarde das les yeux et lui dit tout bas
'Pourquoi personne n'a usé avant de ce passage caché?
Pourquoi toutes restent elles ici à patienter?'
 
Séniha la regarde un sourire en coin et lui répond
'En sortant d'ici que trouverai-t-on?
Nos familles sont loin et si elles ne nous ont point oublié
Retourner chez elles serait à mort les condamner'
 
'Nous sommes la propriété du Sultant , ici ou au dehors
artir de son Palais, nous condamne à mort
Qui nous aide, nous accueille sous son toit
Tombe aussitot sous le coup de la même loi'
 
'Alors nous préférons demeurer au Palais
esperant obenir du Sultan quelques bienfaits
Et qu sait au dehors aider nos familles
En leur faisant parvenir bijoux ou pacotilles'
 
'Mais alors si je pars, je serai poursuivi et ma famille aussi'
Damande Sorya des larmes dans sa voix
'Oui' répond Séniha, 'tu sera poursuivi'
'Et ta famille et toi deviendrez hors la loi'
 
A ces mots, Soraya recule de deux pas
Puis remonte au hamamn en répetant tout bas
'Obtenir ses bienfaits poru Yasmee et mon frère
Si je ne puis être libre au moins de toutes devenir la Première'...

L'Homme revient vers elle et lui fait signe de la main
Elle se lève et le suit curieuse de poursuivre ce chemin
Vers sa nouvelle vie dans le Palais si grand
Qu'elle se demande s'il n'a pas été construit pour un géant
 
L'Homme quitte la cuisine par une nouvelle porte
Un autre jardin remplis de fleurs de toute sorte
Puis deux marches à monter et un bruit assourdissant
Une autre fourmilliere de femmes et d'enfants
 
Au coin de la pièce, un enfant en larmes crie
Une femme s'en empare et l'emporte sans un bruit
Au milieu sur des coussins accroupies une femme
Dessine au henné sur la main des arabesques à la lueur des flammes
 
Sur la droite des femmes assises en rond discutent avec animation
Une autre au fond de la piece brode un voile avec application
L'Homme fait un geste et le silence se fait
Il pousse Soraya en avant et tout le monde se tait
 
'Voici Soraya, nouvelle au Harem, elle est là pour apprendre
Séniha, apprôches, je te la confie sans plus attendre
Il faut d'ici un mois qu'elle soit apte à être présentée*
Je compte donc sur toi pour l'éduquer

Seniha se leve et fait en avant deux pas
Elle s'incline vers l'homme puis fait face à Soraya
Elle tourne autour d'elle la detaillant avec soin
Puis revient face à elle et lui parle enfin
 
Je me nomme Seniha et suis ici depuis 5 ans
Je deviens ton professeur des le moment present
Tu devra m'obeir en tout point sans te poser de questions
A toutes mes volontés tu repondra par ta totale soumission
 
Soraya leva ses yeux vers Séniha  
A son tour avec soin elle la détailla
Brune, grande, élancée au regard vert emeraude
Elle imposait le respect rien que par sa voix chaude 

"Viens avec moi" dit Séniha en se dirigeant vers le fond de la piece  
Soraya tourna un regard interrogateur vers l'homme qui de la tête acquiesse  
Elle suit Séniha regardant ses pieds comme une enfant punie  
Seniha se retourne et voyant sa moue sourit  
 
Au fond de la piece, un amas de coussins  
Seniha s'y assoit avec des gestes de felins  
Soraya veut s'asseoir a son tour a coté  
mais Seniha lui fait signe "debout tu dois rester"  
 
Séniha la détaille lentement d'un oeil de faucon  
La longueur des cheveux, la blancheur de son front  
La cambrure de ses reins, la rondeur de ses seins  
Le port de tête altier et la finesse des mains  
 
Elle se verse un verre de thé et le porte à ses lèvres  
Sans un mot elle poursuit la revue de Soraya après ctet courte trêve  
Le grain fin de la peau, l'alignement des dents  
Soraya est agacée, à ses joues montent le sang  
 
Séniha la fixe de son regard absinthe  
Se demandant si cette colere contenue est feinte  
Mais Soraya leve alors fierement la tête et soutient  
Son regard fermement, elle se révolte enfin

Elle voit sa mère Yasmee pleurant auprès de l'atre
Son frere courant partout la cherchant avec hate
Elle voit la maison de son enfance
et sur sa joue les larmes coulent en silence
 
Puis au coeur de son songe une silhouette apparait
Tendant vers elle la main, l'ombre disparait
Laissant derrière elle un parfum lourd et sucré
La silhouette s'en va emportant son secret
 
Le soleil sur les dunes se leve à nouveau
Soraya se reveille, il est tôt
Elle passe la main à travers la nacelle
et là elle le voit là, juste devant elle... 

Le Palais du Sultan... là au bout de l'horizon...
Devant la batisse immense, le rouge monte à son front
Comment vivre dans cet immense palais
Elle qui n'a jamais vécu hors d'Esmé
 
Son regard ne quitte plus le Palais de vue
Plus la caravane s'en apprôche et plus elle est tendue
Elle regarde la batisse, les remparts touchant les nuages
Puis voit un point sur le sable avancer vers la caravane au pas de charge
 
Un cavalier arrive à leur rencontre...